Depuis la rentrée, vous avez repris votre alimentation en main et rééquilibré vos menus. Mais au moment de faire vos courses, face à la quantité de produits proposés, les choses se compliquent… Les emballages contiennent une multitude d’informations ; certaines sont obligatoires, d’autres sont indiquées uniquement à des fins marketing. La liste d’ingrédients fait partie des mentions imposées mais elle peut être interminable et difficile à comprendre. Voici ce qu’il faut savoir avant de remplir votre chariot et les 5 points à vérifier sur l’étiquette d’un aliment.
Une chose est sûre : quand vous faites attention à votre ligne, l’idéal est de mitonner vos petits plats vous-même et de choisir les aliments qui les composent. Pourtant, par manque de temps ou pour des raisons pratiques, il vous arrive de faire appel aux plats préparés. Dans ce cas, il est fondamental de faire attention à la liste d’ingrédients qui figure sur l’emballage.
5 points à vérifier sur l’étiquette d’un aliment
1/ Le nombre d’ingrédients
L’un des premiers points à vérifier sur l’étiquette d’un aliment est le nombre d’ingrédients présents. En règle générale, plus la liste est longue, plus les ingrédients ont subi des transformations et donc plus il y a de chances de voir des additifs dans cette liste. Ils sont désignés par le nom de leur catégorie, suivi soit de leur numéro E, soit de leur nom spécifique (par exemple, colorant : E110 ou colorant : jaune orangé). Les catégories d’additifs les plus courants sont : acidifiant, agent de charge, anti-agglomérant, antioxydant, colorant, conservateur, correcteur d’acidité, épaississant, édulcorant, émulsifiant, exhausteur de goût, gélifiant, stabilisant.
2/ L’ordre des ingrédients
La liste des ingrédients comprend tous les ingrédients de la denrée alimentaire dans l’ordre décroissant de leur importance pondérale, c’est-à-dire qu’ils sont classés du plus abondant au moins présent. On peut donc rapidement se faire une idée de la composition du produit. Par exemple, si le sucre apparaît en premier sur la liste des ingrédients de vos céréales prises le matin, cela signifie que la céréale majoritaire est présente en quantité inférieure au sucre !
3/ Les pourcentages d’ingrédients
Ils sont obligatoires quand le fabricant met en valeur un ingrédient particulier sur son emballage. Si vous achetez des quenelles de veau, le pourcentage de veau doit être précisé et là, vous risquez d’être étonné : la viande de veau ne représente que de 5 à 13 % de l’aliment que vous achetez…
4/ La nature des ingrédients
Si vous n’arrivez pas à vous décider entre plusieurs produits qui semblent proches, la nature des ingrédients eux-mêmes peut vous aider à trancher. Prenons l’exemple des vinaigrettes prêtes à l’emploi. A priori, peu de différences entre elles. Sauf que, si on détaille la liste des ingrédients, on se rend compte que la plupart sont à base d’huile de tournesol (qui fait grossir…) et que seule quelques unes contiennent de l’huile de colza qui, pourtant, est plus intéressante au niveau nutritionnel ! Le mieux restant tout de même de préparer votre vinaigrette vous-même…
5/ Les ingrédients avec allergènes
Si vous faites des allergies ou des intolérances alimentaires, sachez que les fabricants ont l’obligation de préciser les substances ou produits allergènes (gluten, crustacés, œuf, poisson, arachide, soja, lait, fruits à coque, céleri, moutarde, graine de sésame…). Vous les retrouvez à la fin de la liste des ingrédients après la mention « Contient » ou dans la liste d’ingrédients elle-même, mis en valeur par une autre couleur ou en gras. S’il y a seulement un risque de traces d’allergènes, cela est précisé par la mention « Peut contenir des traces de… »
Enfin, si vous êtes farouchement opposé aux OGM, sachez que la réglementation européenne impose la mention « produit à partir de […] génétiquement modifié » uniquement si le produit final en contient plus de 1 %.
Place à la pratique !
Il faut reconnaître que la lecture des étiquetages alimentaires est souvent délicate. La mise en place du règlement INCO (Règlement (UE) N°1169/2011 du parlement européen et du conseil du 25 octobre 2011 concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires) est censée aider les consommateurs que nous sommes à faire les bons choix. Ci-dessous deux exemples qui vous aideront à avoir un regard plus critique sur les points à vérifier sur l’étiquette d’un aliment :
1/ Produit : Ravioli Pur Bœuf Sauce à l’italienne – Turini – Marque repère Leclerc
D’abord, ce qui saute aux yeux c’est le nombre d’ingrédients – 19 – pour de simples raviolis sans tenir compte des « ingrédients d’ingrédients » entre parenthèses. Si on regarde leur ordre d’apparition, on constate rapidement que l’eau est l’ingrédient principal, puis la pâte et enfin en dernier la viande de bœuf. Donc, on achète avant tout de la sauce (plus de 70 %), un peu de pâte (21 %) et seulement 7,5 % de viande ! Les raviolis sont certes « Pur bœuf » mais avec peu de bœuf… Les allergènes sont ici précisés en gras directement dans la liste d’ingrédients (blé et œuf).
2/ Comparaison : nuggets de poulet
Pour les nuggets de poulet, les pourcentages de poulet et de panure sont indiqués. Ils permettent alors de comparer les produits. On note que les différences ne sont pas moindres : de 65 % de viande de poulet en salaison au mieux à 37,8 % dans le pire des cas…
Surprise : certains ne contiennent pas que du poulet mais aussi de la dinde. On peut également se demander quel est le pourcentage réel de poulet dans la viande de poulet en salaison…
Idéalement, ces produits ne doivent pas être consommés mais remplacés par une escalope de poulet à la poêle, assaisonnée à votre goût. En cas d’écart, privilégiez la recette la plus riche en poulet et la moins riche en panure, qui apporte beaucoup de matières grasses.
En consommant en effet des repas ou préparations riches en protéines et pauvres en matières grasses, vous permettez à votre corps de maintenir sa masse musculaire tout en affinant votre silhouette.
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